samedi 26 mars 2022

Priére pour la paix du pape François

Prière du pape François
pour la paix en Ukraine et en Russie

Ô Marie, Mère de Dieu et notre Mère, en cette heure de tribulation nous avons
recours à toi. Tu es Mère, tu nous aimes et tu nous connais : rien de tout ce

à quoi nous tenons ne t’est caché. Mère de miséricorde, nous avons tant de fois

fait l’expérience de ta tendresse providentielle, de ta présence qui ramène la paix,

car tu nous guides toujours vers Jésus, Prince de la paix.

 
Mais nous avons perdu le chemin de la paix. Nous avons oublié la leçon des tra
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gédies du siècle passé, le sacrifice de millions de morts des guerres mondiales.

Nous avons enfreint les engagements pris en tant que Communauté des Nations

et nous sommes en train de trahir les rêves de paix des peuples, et les espé
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rances des jeunes. Nous sommes tombés malades d’avidité, nous nous sommes

enfermés dans des intérêts nationalistes, nous nous sommes laissé dessécher

par l’indifférence et paralyser par l’égoïsme. Nous avons préféré ignorer Dieu,

vivre avec nos faussetés, nourrir l’agressivité, supprimer des vies et accumuler

des armes, en oubliant que nous sommes les gardiens de notre prochain et de la

maison commune. Nous avons mutilé par la guerre le jardin de la Terre, nous

avons blessé par le péché le cœur de notre Père qui nous veut frères et sœurs.

Nous sommes devenus indifférents à tous et à tout, sauf à nous-mêmes. Et avec

honte nous disons : pardonne-nous, Seigneur !

 
Dans la misère du péché, dans nos fatigues et nos fragilités, dans le mystère

d’iniquité du mal et de la guerre, toi, Mère sainte, tu nous rappelles que Dieu ne

nous abandonne pas et qu’il continue à nous regarder avec amour, désireux de

nous pardonner et de nous relever. C’est Lui qui t’a donnée à nous et qui a fait

de ton Cœur immaculé un refuge pour l’Église et pour l’humanité. Par bonté

divine, tu es avec nous, et tu nous conduis avec tendresse, même dans les tour
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nants les plus resserrés de l’histoire.

 
Nous recourons donc à toi, nous frappons à la porte de ton Cœur, nous, tes chers

enfants qu’en tout temps tu ne te lasses pas de visiter et d’inviter à la conversion.

En cette heure sombre, viens nous secourir et nous consoler. Répète à chacun

d’entre nous : « Ne suis-je pas ici, moi qui suis ta Mère ? » Tu sais comment dé
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faire les nœuds de notre cœur et de notre temps. Nous mettons notre confiance

en toi. Nous sommes certains que tu ne méprises pas nos supplications et que tu

viens à notre aide, en particulier au moment de l’épreuve.

 
C’est ce que tu as fait à Cana de Galilée, quand tu as hâté l’heure de l’interven
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tion de Jésus et as introduit son premier signe dans le monde. Quand la fête était

devenue triste, tu lui as dit :
« Ils n’ont pas de vin » (Jn 2, 3). Répète-le encore à
Dieu, ô Mère, car aujourd’hui nous avons épuisé le vin de l’espérance, la joie s’est

dissipée, la fraternité s’est édulcorée. Nous avons perdu l’humanité, nous avons

gâché la paix. Nous sommes devenus capables de toute violence et de toute des
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truction. Nous avons un besoin urgent de ton intervention maternelle.

Reçois donc, ô Mère, notre supplique.
Toi, étoile de la mer, ne nous laisse pas sombrer dans la tempête
de la guerre.
Toi, arche de la nouvelle alliance, inspire des projets et des voies
de réconciliation.
Toi, « terre du Ciel », ramène la concorde de Dieu dans le monde.
Éteins la haine, apaise la vengeance, enseigne-nous le pardon.
Libère-nous de la guerre, préserve le monde de la menace nucléaire.
Reine du Rosaire, réveille en nous le besoin de prier et d’aimer.
Reine de la famille humaine, montre aux peuples la voie de la fraternité.
Reine de la paix, obtiens la paix pour le monde.
 

Que tes pleurs, ô Mère, émeuvent nos cœurs endurcis. Que les larmes que tu as
versées pour nous fassent refleurir cette vallée que notre haine a asséchée. Et, alors

que ne se tait le bruit des armes, que ta prière nous dispose à la paix. Que tes mains

maternelles caressent ceux qui souffrent et qui fuient sous le poids des bombes.

Que ton étreinte maternelle console ceux qui sont contraints de quitter leurs mai
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sons et leur pays. Que ton Cœur affligé nous entraîne à la compassion et nous

pousse à ouvrir les portes et à prendre soin de l’humanité blessée et rejetée.

 
Sainte Mère de Dieu, lorsque tu étais sous la croix, Jésus, en voyant le disciple

à tes côtés, t’a dit :
« Voici ton fils » (Jn 19, 26). Il t’a ainsi confié chacun d’entre
nous. Puis au disciple, à chacun de nous, il a dit :
« Voici ta mère » (v. 27). Mère,
nous désirons t’accueillir maintenant dans notre vie et dans notre histoire. En

cette heure, l’humanité, épuisée et bouleversée, est sous la croix avec toi. Et elle a

besoin de se confier à toi, de se consacrer au Christ à travers toi. Le peuple ukrai
-
nien et le peuple russe, qui te vénèrent avec amour, recourent à toi, tandis que

ton Cœur bat pour eux et pour tous les peuples fauchés par la guerre, la faim,

l’injustice et la misère.

 
Mère de Dieu et notre Mère, nous confions et consacrons solennellement à ton

Cœur immaculé nous-mêmes, l’Église et l’humanité tout entière, en particulier

la Russie et l’Ukraine. Accueille cet acte que nous accomplissons avec confiance

et amour, fais que cesse la guerre, assure au monde la paix. Le
« oui » qui a jailli
de ton Cœur a ouvert les portes de l’histoire au Prince de la paix ; nous espérons

que la paix viendra encore par ton Cœur. Nous te consacrons l’avenir de toute

la famille humaine, les nécessités et les attentes des peuples, les angoisses et les

espérances du monde.

 
Qu’à travers toi, la Miséricorde divine se déverse sur la terre et que la douce

palpitation de la paix recommence à rythmer nos journées. Femme du
« oui »,
sur qui l’Esprit Saint est descendu, ramène parmi nous l’harmonie de Dieu. Dé
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saltère l’aridité de nos cœurs, toi qui es « source vive d’espérance ». Tu as tissé

l’humanité de Jésus, fais de nous des artisans de communion. Tu as marché sur
nos routes, guide-nous sur les chemins de la paix. Amen.

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